2 janvier 2008 3 02 /01 /janvier /2008 04:59

 

Tamias sibiricus - Source www.nundafoto.net/

Notre fidèle Liliane, toujours vigilente, me signale que la Maison de l'éleveur propose des écureuils de Corée, pour la somme de 72 euros pièce. Elle s'indigne à juste titre que ces animaux soient mis en vente, avec une probabilité proche de 1 que certains individus puissent s'échapper, ou tout simplement être relâchés dans la nature lorsque ces chères têtes blondes, brunes, rousses (ou leurs parents) en auront assez.

Tout juste remis d'un réveillon bien arrosé entre pics de bonne compagnie, j'ai immédiatement alerté le service compétent de l'association (en l'occurence, Olivier, spécialisé sur les espèces exotiques envahissantes).

Telle fut sa réponse :

'Vis à vis de la politique ministérielle à mener, j'ai proposé il y a quelques mois l'interdiction de vente de tous les sciurudés (écureuils) dans les animaleries. On est confronté avec les écureuils aux mêmes problèmes que ceux constatés avec les tortues  terrestres et d'eau douce vendues en animaleries (naturalisation et impacts sur le fonctionnement des écosystèmes, espèces proches remplaçant les espèces interdites, gros capital de sympathie rendant toute intervention très difficile...).

Effectivement, c'est un problème. Le Tamia de Sibérie (Tamias sibiricus), encore appelé Ecureuil de Corée, du Japon, de Sibérie, de Russie, selon sa provenance, est un animal de régions plutôts froides. Il a a priori peu de chance de s'implanter en zone tropicale. Ceci dit, on n'est pas à l'abri de surprises dans ce domaine.

A priori toujours, l'animalerie a le droit d'en vendre et c'est donc difficile d'interdire. Cependant, c'est à vérifier. Il faudrait déjà sensibiliser.'


Et vous, quelle est votre opinion sur la question ?

Nous avons sollicité la DIREN pour qu'elle organise une rencontre avec le responsable de ce magasin. L'idéal serait de lui faire comprendre les enjeux, et lui faire renoncer à commercialiser ces écureuils.

Pour mémoire, une espèce d'écureuil avait déjà été introduite en Guadeloupe, probablement à la fin des années 60. Dans son article (voir Lorvelec et al. 2007 dans la rubrique 'Publications'), Olivier indique qu'il s'agit d'un écureuil de l'espèce Funambulus pennantii, appelée Rat palmiste et nous rapporte les témoignages de deux membres de la famille Petrelluzzi : 

Un couple de ces écureuils aurait été acheté en 1968 à Orlando en Floride, et mis en cage sur un îlet du Petit Cul-de-sac marin, proche d'une centaine de mètre de Jarry. Ils se seraient échappés, et été à l'origine d'une micropopulation sur cet îlet. En 1975-76, 4 individus de cette population auraient été capturés, et mis en cage dans une résidence du Morne Fleuri aux Abymes. Même scenario, les écureuils s'échappent et fondent une autre population. On retrouverait aujourd'hui ces animaux sur les mornes Fleuri, Boissard, Melon, Audebert et peut-être au Jardin d'Essais.

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