Certains d'entre vous se rappellent sans doute du petit garçon qui figurait sur les pots de sel Cérébos. Dans les années 60, quand j'ai commencé à hanter les bois, ma mère Pic m'expliqua la chose suivante : "Tu sais mon petit Toto-Bois, si quelqu'un arrive à mettre du sel sur la queue d'un oiseau, eh bien c'est qu'il réussira à l'attraper". Vous pensez bien que ça me fit frissonner, et que depuis ce temps-là, je me méfie des beaux parleurs armés d'une salière (ou d'un fusil chargé au gros sel).
Dimanche dernier, 4 gars et une fille ont sillonné la Guadeloupe à la poursuite du rêve de l'oiseau. A défaut de salière, ils avaient avec eux des jumelles et un petit carnet. Leur entreprise, qui peut paraître vaine au premier abord, était d'apercevoir ou d'entendre le plus d'oiseaux possible en une journée entière. Certains esprits chagrins pourront s'offusquer de l'essence consommée à cette occasion. Soit. Mais le bénéfice est réel. Leur grain de folie nous fait passer le message de la richesse des milieux naturels, et du goût de leur découverte.
Il y a deux ans, ils n'étaient que 3 pour le Big Day, puisque c'est de ça qu'il s'agit. Cette année, pas moins de 5 doux rêveurs ont pris le départ pour la quête de l'ornitho-Graal. Je leur ai demandé à chacun un exercice compliqué. En une centaine de mots (restrictions budgétaires obligent), résumer ce qui les a poussés à participer, et ce qu'ils en ont retiré.
Laissons-leur quelques jours pour nous rendre leur copie.