18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 12:50

L'envol de l'épervier

L’envol de l’épervier sur le lac Zumbi. La pêche assure aux foyers un revenu monétaire régulier. Cliché J.-L. Paul

 

Après quelques mois de calme plat, le cycle des exposés d'AEVA reprend...

Rendez-vous le vendredi 25 juin à 18 heures à l'UAG.

 

Jean-Luc Paul, Maître de Conférences en Anthropologie à l'Université des Antilles et de la Guyane évoquera cette question en se basant sur le cas d’un village de la plaine du Rufiji en Tanzanie.

 

Dans la plaine inondable du Rufiji, l’économie rurale se fonde sur deux activités principales : l’agriculture tournée vers

la production vivrière et la pêche, première source de revenus pour les villageois. La proximité de la réserve du Selous, la plus grande réserve terrestre africaine (50 000 km²) semble a priori n’être qu’un fardeau pour les communautés locales. Tandis qu’elles ne bénéficient d’aucune redistribution des gains engendrés par l’exploitation touristique de la réserve, elles supportent une grande partie des coûts liés à son existence : aliénation foncière sans contrepartie, destruction des récoltes par la faune sauvage, attaques léthales de la faune sauvages (lions, crocodiles, hippopotames) sur les humains. Mais c’est surtout l’annexion par la Réserve des zones de pêche les plus productives qui met les villageois dans une situtation économique dramatique.

 

Avec l’avènement en Tanzanie (comme sur le reste du continent africain) des politiques de conservation basée sur les communautés (Community Based Conservation) en substitution de l’ancienne politique 'Fences and Fines', l’espoir naît d’une meilleure prise en compte des besoins des communautés locales et d’une distribution plus démocratique des bénéfices tirés de l’exploitation de la faune sauvage.

 

A partir d’une étude anthropologique d’un village de Tanzanie situé à proximité immédiate de la réserve du Selous,  Jean-Luc tentera de montrer quels sont les impacts des politiques de conservation de la nature sur la reproduction des communautés humaines situées à proximité des zones protégées.

 

Case-de-champ-FB-.JPG 

Une case de champ sur pilotis (dungu), qui permet de dormir à l’abri des importuns (par ordre d’occurrence : cochons sauvages, phacochères, hyènes, panthères ou lions). Cliché J.-L. Paul

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