Si l'alignement des planètes est favorable, l'année 2020 devrait s'achever bientôt. Enfin je crois, mais moi petit Pic des bois, je ne suis sûr de rien. Et je m'en porte bien.
Comme chaque année à pareille époque, le staff d'AEVA s'active pour orchestrer l'assemblée générale de décembre. Orchestrer, ça veut dire qu'ils sont à l'arrache comme d'hab, pas prêts du tout, et s'agitent comme des électrons en mouvement brownien, tentant de retracer leur trépidante activité de l'année. Un jeu de puzzle en quelque sorte, mais ils ont l'air contents à l'idée de discuter des projets à venir.
Observant ce curieux manège depuis le cocotier du jardin de la présidente, j'avais planqué sous mon noir plumage une clé USB. J'ai profité d'un moment d'inattention de cette dernière (encore occupée avec son nouveau bébé) (un peu comme moi avec mes trois enfants cuvée 2020 - on a fait fort, ce n'est pas tous les ans qu'on atteint une couvée de 3). Je disais donc que j'ai eu accès un instant à l'ordinateur. Et hop, j'ai pu copier la version 42b/revu_Suzanne du bilan d'activité. Je vous en livre des morceaux choisis, en espérant qu'il n'y reste pas de coquilles. Ce qui ne me déplairait pas, vu ma position dans le grand arbre phylogénétique de la vie !
L'année a vu la conclusion du recours en opposition au projet de golf à Petit-Bourg, qui s'est soldé par un succès : la municipalité devra revoir la partie de son PLU autorisant la construction d'un golf et son hôtel dans une zone non urbanisée. Le travail partagé avec des associations naturalistes, citoyennes et politiques a été fructueux, mais notre action s'est inscrite dans la durée, avec la première passe d'armes en janvier 2017, et un dénouement en mars 2020.
L'action en justice contre l'appropriation des terres à Douville Goyave nous a mobilisés dans une moindre mesure. En appel, le Procureur et les parties civiles ont demandé les mêmes peines au Syndicat des petits planteurs de Cadet Sainte-Rose, sous forme de dommages et intérêts.
Le projet PHALBALA (Les PHasmes, ou La Biodiversité Apprise avec Les Autres) est entré dans la phase finale, et est quasiment achevé, malgré les retards pris. Le contrat a été honoré presque complètement (production scientifique, actions pédagogiques, réalisation d'outils de vulgarisation). Seules les RandoPhasmes n'ont pas pu être organisées.
AEVA a participé à deux projets financés par le Parc national de la Guadeloupe. L'un pour poursuivre la recherche du Pétrel diablotin, grâce à la technologie radar. L'autre pour cartographier la présence de l'Organiste Louis d'Or en zone de coeur du Parc. Des signes de présence possible du Diablotin ont été mis en évidence. Par contre, seule une observation d'Organiste a pu être réalisée. Les deux rapports ont été fournis au bailleur.
Pour terminer, quelques chiffres.
Je vous épargne la lecture fastidieuse des comptes et autres machins administratifs.
Mais je suis quand même content d'être l'emblème d'une asso qui malgré son petit nombre d'adhérents (32 cette année), est dans une situation financière saine (quelque chose comme 8 500 € en caisse, prévision de recette d'environ 12 000 € dans les mois à venir), et a au moins 3 nouveaux projets dans sa musette. Mais là, ne comptez pas sur mon indiscrétion légendaire pour vendre la mèche de l'ours.
Mwen Toto mé mwen pa mako !