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Ces 6 derniers mois, je (le Toto-Bois, alias Pic de la Guadeloupe), me suis mis en embuscade dans le lit de 41 rivières de la Basse-Terre. J'ai pu voir rôder un drôle d'individu, chaussé de lunettes, de jumelles, d'un appareil photo, d'un GPS, d'un calepin et d'un crayon. Malgré sa discrétion, son petit manège ne m'a pas échappé. Mon diagnostic est le suivant : harcèlement sur la personne de mon cousin Megaceryle torquatus, alias le Cra cra.
En bon citoyen, j'ai été déposer une aile courante au commissariat du coin. Quel ne fut pas mon étonnement d'apprendre que le rôdeur en question n'était pas un délinquant, mais un ornithologue, chargé d'apporter des réponses à des questions farfelues du genre : combien reste-t-il de Cra cras en Guadeloupe ? Sur quelles rivières le rencontre-t-on ? Quel peut bien être son régime alimentaire (j'ai quand même une petite idée là-dessus) ? Qu'est-ce qui pourrait expliquer qu'il soit devenu si rare, alors qu'il est assez fréquent en Dominique ?
Le planton de service m'a même donné un tuyau : le rôdeur en question s'appelle Pascal Villard. Il dévoilera le fruit de ses découvertes, en avant-première, le lundi 28 septembre à 18 heures à l'INRA de Prise d'eau.
* Photo Wikipedia