8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 15:28

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Je réalise que j'ai oublié de vous conter comment s'était terminé le concours photos-dessins de la Désirade.

 

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Désirade au sens large, y compris les ilets de la Petite Terre.

 

Démarrage assez lent. Pendant deux mois, une seule contribution.

 

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L'auteur de l'unique cliché (qui se reconnaîtra) était ravi, sûr de rafler la mise. Thomas notre organisteur était prêt à se jeter du haut de la falaise du Grand Nord. Emilie notre attachée de presse entrait dans une déprime profonde. Marie-France tentait de remonter le moral des troupes en distribuant les oeufs de ses poules guèm.

 

Aux grands maux les grands remèdes. Nous menâmes alors une campagne de harcèlement organisé. Usant de menaces à peine voilées. Prêchant le faux. Etouffant nos correspondants sous une avalance de mails de relanche. Grand bien nous fit !

 

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Pas moins de 89 oeuvres nous sont parvenues : 27 dessins d'enfants, 5 dessins et 30 photos d'adultes et 27 photos hors-concours, les membres du jury ayant eu envie de passer à la postérité, c'est bien naturel.

 

Julio, alias Fantômas, organisa en parallèle un jury populaire au travers de la page du PJDD. 

 

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Samedi 28 juin, remise des prix à la Capitainerie de la Désirade. Les cadeaux sont emballés avec amour et rubans rouges. Le diaporama est prêt, la collation aussi. Le staf de l'association Titè est là puisque c'est aussi son assemblée générale. Quelques personnes sont venues spécialement du continent, des élèves et une enseignante du collège de Beauséjour nous accompagnent également, sans compter nos amis de l'Office du Tourisme.

 

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Il va sans dire que la projection de toutes ces images en a émerveillé plus d'un. 

 

 

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René Dumont - "Maginiques tous ces dessins d'enfants, nous allons essayer de les valoriser en les éditant".

 

 

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Raoul Lebrave - "C'est fou ce qu'on peut faire passer comme messages au travers de ces images. Euh, j'aimerais bien avoir le dessin de l'arbre pour mettre dans mon bureau".


 

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Lucie Soulard - "C'est formidable, avec ces illustrations, on comprend le potentiel touristique de la Désirade" .

 

Nous avons offert une dizaine de ces chefs d'oeuvres encadrés à l'Office du Tourisme, en espérant qu'ils donneront aux personnes de passage l'envie de découvrir ce territoire en profondeur. 

 

Le détail des résutats est sur la page du PJDD.

Et les images légendées disponibles sur trois albums du blog : dessins enfants, dessins adultes, photos.

1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 19:27

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Les interviews pas du tout imaginaires du Toto-Bois.

 

Nous vous l'avions dit, 2014, année de la Désirade. Pour tenter de percer le mystère des Scinques, nous y avons envoyé un émissaire. Avec une mission simple : arpenter tout ce qui peut l'être sur le caillou long, ouvrir l'oeil et le bon, faire preuve de la plus grande discrétion, interroger mine de rien la population.

 

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Un agent secret ? My name is Métaireau. Paul Métaireau.

 

Il faut bien avouer qu'on en sait peu sur ce petit lézard appelé Scinque, qui pourtant habite depuis bien longtemps la Désirade. Certains résidents d'un certain âge, qui couraient les friches ou s'occupaient des cabris, vous diront pourtant que ces zandolis dorés, il les voyaient souvent. Mais difficile d'obtenir des informations précises. 

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La première observation rapportée dans les textes remonte à loin. Deux mâles de Scinques avaient été collectés le 28 février 1963 par Albert Schwartz et Richard Thomas à l’anse d’Échelle, et déposés au Museum of Natural History de l’université du Kansas à Lawrence. Les animaux se trouvaient dans des crevasses de rochers parmi des Raisiniers bord de mer. Ces deux spécimens ont permis à Hedges & Conn de décrire le Scinque de la Désirade (Mabuya desiradae) en 2012. 

 

Puis en 2000, Michel Breuil et Béatrice Ibéné rapportent la présence d'un individu dans la zone de la pointe du Désert. En 2009, premier portrait ! Tiré par Thomas Paré dans la ravine au-dessus du collège. Cliché suivant en 2011, par Maurice Wininger à la Voûte à Pins. Depuis, la machine s'est emballée, et il nous a paru urgent de mener l'enquête sérieusement. D'où l'arrivée de Paul en mai 2014.

 

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Toto-Bois : Paul, qui es-tu ?

 

Paul : Un étudiant, un futur ex-étudiant, un Ardéchois, un Montpelliérain, un écolo, un amoureux de la nature : des plantes, des insectes, des animaux, des paysages… J’aime aussi voyager, rencontrer des gens avec qui partager, faire des randonnées, découvrir de nouveaux lieux et pays, j’aime l’eau, la terre, la forêt, les zones désertiques… Je suis également en recherche d’un travail, alors n’hésitez pas à me contacter ! 

 

 

Toto-Bois : A ce qu'il paraît, tu as accepté de passer deux mois sur l'île de la Désirade pour essayer d'en savoir un peu plus sur le Scinque, cette espèce endémique de Désirade et Petite Terre. Quel est le travail qui t'a été confié par ces brutes d'AEVA ?

 


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Préparation du protocole, et serrage de lacets obligatoire.

  

Paul : Mon travail a été d’apporter le plus d’informations possibles sur ce magnifique lézard. Les débuts n’ont pas été faciles : zéro observation pendant une semaine. Mais petit à petit, j’ai commencé à savoir ou les chercher, comment avancer dans la végétation et comment essayer de les surprendre avant qu’ils ne me voient. A ce moment là je me suis dit que l’objectif que nous étions fixés, c'est-à-dire d’avoir un maximum d’observations afin de créer une carte des localités ou l’espèce est présente était réalisable. Chaque observation était donc relevée avec un GPS, des photos des individus étaient prises si possible et une description du milieu et de la végétation était faite. Pendant que je parcourais l’île de long en large, j’ai également relevé les observations d’autres espèces : agoutis, iguanes des petites antilles, gymnophtalmes d’Underwood, sphérodactyle bizarre, chats et rats ; autant profiter de mes prospections pour comptabiliser un maximum d’informations sur cette île. 

 

 

Toto-Bois : Si tu devais résumer tes résultats en 2 mots 4 paroles, quels seraient-ils ?

 

Paul : 64 observations avec plus de la moitié prises en photo, plusieurs nouvelles localités : extrémité est du plateau, grand abaque, ravines au-dessus de Beauséjour plus une grosse concentration d’individus sur la partie nord-ouest de l’île (ravine Banane). Premières observations de jeunes, premières observations d’individus dans la végétation, insectivores, aiment les endroits avec une litière importante et des pierres affleurantes, prédateurs : chats et rats.

 

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Toto-Bois : Que conseillerais-tu pour que la population de Scinques présente sur la Désirade ait de beaux jours devant elle ?

 

Paul : Je pense que la préoccupation majeure est la présence de la petite mangouste indienne. Les quelques observations qui ont étés faites sur La Désirade sont à prendre au sérieux. L’éradication de cette espèce est indispensable pour le maintien des scinques. Il serait également judicieux d’étudier les interactions chats-rats-scinques afin de comprendre qui prédate qui, dans quelle mesure et quelles sont les conséquences sur les scinques. Nous avons la chance d’avoir deux îles présentant cette espèce de lézard, dont une des deux ou le chat est absent… Enfin il faut continuer à sensibiliser les habitants de La Désirade, qui associent souvent cette espèce à quelque chose de repoussant, or on peut imaginer que l’action de l’homme peu impacter fortement cette espèce (défrichement, élimination manuelle…).

 

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"On a beaucoup exagéré sur mon rôle, j'adore les lézards".

 

Toto-Bois : Et pour finir, une question un peu indiscrète, quels ont été tes expériences ou souvenirs les plus marquants lors de ton séjour à la Désirade ?

 

Paul : Sans aucun doute les nombreux moments passés seul, perdu dans la forêt, dans une ravine ou sur la pente d’un morne, à écouter chaque petit bruit, à regarder tout autour de soi et à profiter au maximum de cette sensation de liberté ! J’ai aussi beaucoup apprécié le poisson cuisiné par Lydie, les crabes et langouste offert par Joël et mangés avec Julien, les moments passés dans la nature avec toutes les personnes qui m’ont accompagné : Thomas, Joël, Nicolas, Marie-France, Claudie, Emilie, Anthony, … Enfin j’ai adoré partir à la chasse aux iguanes avec le Gaïac, sauter de mancenillier en mancenillier, attraper une queue d’iguane… 

 

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Avant de rendre l'antenne aux studios 971monamour, je voudrais dire que je le trouve un peu modeste le Paul. En moins de deux semaines, il est devenu capable de repérer plusieurs scinques par jour : de mémoire de Toto-Bois, seules 4 ou 5 personnes ont réussi cet exploit à ce jour (je ne compte pas les chats dans les personnes, car ceux-là sont également très doués pour repérer ces lézards, les attraper, et réaliser pour nous les prélèvements d'ADN !).

 

Egalement capable de crapahuter sans (trop) se perdre dans le zaion, supporter (plus ou moins) les grosses chaleurs, ne (presque) pas se plaindre du chikungunya, attrapé en fin de séjour.

 

Et auteur d'une première mondiale : une vidéo de la bestiole, à découvrir sans plus attendre sur Tub a-w.

 

Le rapport de stage de Paul sera disponible très prochainement sur ce même blog, le temps que le staf du bureau le passe à la moulinette, pas question d'y laisser la moindre coquille, parole de piaf.

30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 10:04

Mythe ou réalité ?

 

Volant ou soucougnan ?

 

Un oiseau cher à nos coeurs, probablement parce que porté disparu de Guadeloupe.

 

Disparu c'est vite dit. Certains d'entre nous, parmi les plus fous (folles), croient encore à ce diable.

 

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Pétrel Diablotin. Diablotin errant. Pterodroma hasitata.Oiseau de mer de la famille des Procellariidae.

 

Come back au siècle dernier. La Bible en la matière (Raffaele et al., 1998) nous dit, à peu de choses près : "Mes biens chers frères, le Diablotin émet trois cris distincts, dont l'un ressemble à la plainte d'un jeune chien blessé". Cette particularité, ainsi que sa façon de voleter en tous sens, lui auraient-il donné sa réputation de diable ?

 

Revenons à des considérations moins théologiques, et un peu plus ornithologiques que diable ! (pardon ça m'a échappé).

 

Cette espèce est classée au niveau mondial par l'UICN comme en danger d'extinction, et en danger critique d'extinction au niveau régional. Eradiqué de Guadeloupe où un tremblement de terre avait rasé sa dernière colonie du Nez Cassé au 19ème siècle, survivante de chasses mémorables au chien et au bâton décrites depuis le Père Labat, elle a été considérée comme éteinte de ce monde. Redécouverte à Haïti par David Wingate, en 1963 volant la nuit aux alentours de la Montagne de la Selle, ce n’est que depuis les année 2010 que ses sites de nidification sont bien connus grâce à l’usage de techniques de détection élaborées (radar mobile, caméra thermiques,…). Mais aussi ses zones de prospections pélagiques nouvelles au large du Vénézuela grâce à un suivi par satellite en 2014. Ce n’était pas son coup d’essai, David étant déjà le redécouvreur et spécialiste du proche cousin du Diablotin, le Pétrel de Cahow, qui nichait sur moins d’un ha aux Bermudes, après 300 ans d’extinction supposée !

 

L'espèce niche dans des crevasses ou des trous situés dans des falaises escarpées et boisées, entre 1500 et 2 000 mètres d'altitude. Un biotope qui ne court pas les rues me direz-vous. Les rues non, mais les pentes de la Soufrière, pourquoi pas ? La face sud du Nez cassé pourrait être propice, et être le théâtre des retours nocturnes de ces oiseaux, qui passent leurs journées à driver en mer.

 

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A 6 reprises entre dans les années 1990 et jusqu’au milieu des années 2 000, menées par leur pasteur Philippe, les troupes d'AEVA ont fait le pèlerinage nocturne sur les pentes de la Soufrière. Ils ont sué sang et eau, ont essuyé des pluies froides, traversé des torrents en crues, ont trébuché dans les sombres sentiers, en se raccrochant aux branches des arbres abattus par un  cyclone, ont tendu l'oreille, ont espéré... et s'en sont toujours retournés bredouilles mais le cœur content de l'aventure. Enfin, presque tous car certains étudiants de l’Université n’ont jamais retrouvé les forces (ou le courage ?) pour participer à de nouvelles sorties d’AEVA. La rumeur s’en est répandue jusqu’au pays de deux autres Pterodroma, le Pétrel de Barau et le Pétrel noir de la Réunion, où le spécialiste local de ces volatiles, Mathieu Le Corre, racontait encore 10 ans après l’histoire de ses étudiants réunionnais qui avaient été emmenés par quelques fous la nuit sur les pentes de la Soufrière. 

 

 

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Et ne voilà-t-il pas que Marion, une de nos sympathisantes, qui répond au surnom de "Marouette ponctuée" (ceci est une autre histoire, déjà racontée sur ce blog). Je disais donc, la Marouette s'était mis en tête de voir tout un tas d'oiseaux avant son départ de Guadeloupe. Madame s'était prise de passion pour l'ornithologie, allez comprendre pourquoi. Elle et ses fidèles amis, arpentaient la mer en quête de Baleines à bosses. Je vous livre les récits successifs d'Antoine et Marion, chacun dans leur style. Suivis par un débriefing d'Anthony Levesque, qui a accepté de nous livrer ici le détail de ses observations en mer.

 

Antoine


"Pour tout amoureux d’ornithologie, l’observation de certaines espèces d’oiseaux est de l’ordre du privilège, le pétrel diablotin en fait partie.

 

Autrefois nicheur sur les pentes herbeuses de la Soufrière en Guadeloupe, le pétrel Diablotin Pterodroma hasitata est un oiseau pélagique qui passe la plus grande partie de sa vie en pleine mer.

 

La seule manière d’observer cet oiseau, comme bien d’autres oiseaux marins, est de scruter durant des heures depuis le haut d’une falaise, le passage éventuel d’un oiseau au loin entre les vagues.

 

Pour ma part, le simple nom de "Diablotin" résonne comme un mythe qu'il faut découvrir.

 

Plus qu’une simple vigie, c’est une véritable traque depuis les meilleurs sites d’observation en mer de Guadeloupe, que sont la Pointe des Châteaux, l’ancienne station météorologique de la Désirade ou le phare de Petite Terre. La prise de renseignement auprès de pêcheurs qui auraient aperçu cette espèce fait partie du dispositif de recherche de l’espèce. Mais cet oiseau solitaire est comme un fantôme dans les eaux de l’archipel guadeloupéen…, dont les mois de décembre, janvier et février sont les plus propices d’après les données historiques.

 

Il est un proverbe qui dit que « tout vient à point pour qui sait attendre… »

 

Les membres de l’association OMMAG connaissent bien ce proverbe, eux qui passent des heures en mer en quête d’un souffle, d’une dorsale ou d’un lointain chant de baleine résonnant dans les profondeurs abyssales.

 

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Le samedi 8 février 2014, Nelly, Marion, Laurent et moi-même embarquons depuis le port de la Désirade, pour une mission de recherche des premières baleines à bosses.

 

Notre capitaine Dany nous propose de prospecter la côte nord et est de la Désirade. Nous espérons désespérémment nous rapprocher d’un mâle de baleine qui manifeste vocalement sa présence.

 

 

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Cette pérégrination à travers une mer formée nous amène dans le canal situé entre la Désirade et Petite Terre. Positionné à l’avant du zodiac, je scrute l’horizon quand, j’aperçois planer au dessus des vagues un oiseau marin qui poussé par le vent, glisse dans notre direction. Non ce n’est pas un mirage…. DIABLOTINNNNNNN, DIABLOTINNN, DIABLOTINN, les autres passagers qui n’ont pas repéré l’oiseau comprennent difficilement l’émotion qui s’empare de moi, jusqu’à ce que l’oiseau croise notre embarcation à quelques dizaines de mètres.

 

Sans un battement d’ailes, le pétrel nous présente l’ensemble de son plumage gris, blanc et noir et s’éloigne vers le nord.

 

Quand on sait que notre mentor guadeloupéen (Anthony Levesque) a passé près de 760 heures, accroché à sa longue-vue avant d’apercevoir son premier Diablotin depuis Petite Terre, on comprend mieux le privilège de cette observation.

 

Bien que furtive, cette observation est avant tout le tout le fruit d’une rencontre et du partage d’émotion entre amoureux… de la nature."

 

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Marion

"Le concours du premier à voir le Diablotin se lance avec les piafologues fous d'Amazona... Je me prends au jeu avec les amis Antoine et Anthony. Plusieurs tentatives infructueuses, depuis Petite Terre, la Pointe des Châteaux, la Désirade... l'enthousiasme et la complicité sont toujours au rendez-vous, mais point de Diablotin.

 

Puis un jour, après une nuit passé au gîte de Man Pioche, j'embarque pour une équipée d'enfer avec les amis de Mon Ecole Ma Baleine et de l'OMMAG. Très bon moment, on entend les mâles des baleines à bosse chanter... pour certain, c'est une première fois ces chants de mammifères...

Tour de Désirade, ça papote dans la joie et la bonne humeur.

 

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Et là, entre Petite Terre et Désirade... Antoine hurle de joie... DIABLOTIN!!!! Sa joie est partagée, il tremble de partout c'est un grand moment à bord... quelques secondes d'observation puis les sourires s'échangent, valant tous les oiseaux et baleines de la terre !!!

 

L’oiseau était majestueux, planait juste au-dessus de l'eau, libre.

 

Archipel magique qui réunit les amoureux de la nature.

 

Plus qu'une simple coche, des moments de partage inoubliables, un défi relevé, une promesse tenue et le souvenir exceptionnel d'une rencontre avec un oiseau rare gravé comme de la radiolarite à son substratum ou d'un brinic à son granit".

 

 

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Anthony


"En gros ma première obs date du 7 janvier 2004 et depuis en 770 heures de seawatch (assis sur mon petit caillou devant la falaise à l'est du phare), j'ai vu en tout une trentaine de Pterodroma dont 12 hasitata certains et les autres très probables mais trop loin...
 
Grande grande émotion forcément, après 2 siècles "sans obs" dans notre département... je m'en souviendrai toujours, j'allais terminer une mission de Petite Terre et je me suis dit "allez un dernier quart d'heure de seawatch !" C'était en plein cagnard à 13h45 et j'étais fou de joie... c'était un rêve absolu, j'y croyais pas trop en fait, je ne pensais pas que c'était possible...
 
770 h ça fait quand même l'équivalent de plus de 2 mois assis sans bouger du matin au soir sur un caillou le nez dans la longue-vue..."

 

 

Pour conclure 

 

Depuis 2008, à l’initiative du groupe des oiseaux marins de la Société caribéenne d’ornithologie (=BirdsCaribbean), a été créé un groupe de travail puis un comité international qui traite des questions de conservation de cette espèce. Il permet d’échanger de nombreuses informations notamment sur els prospections en cours et est ouvert à toute personne intéressée par l’espèce. Il est animé par Jennifer Wheeler. 

9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 19:59

MGM Logo

 

Je vous snobe un peu ces temps-ci, mais que voulez-vous, je suis très sollicité. Je surfe sur la vague. J'espère monter les marches du Palais du festival de Canne à sucre, et remporter, soyons fous, la Plume d'Or.

 

Le Toto-Bois bientôt sur les écrans ! Je n'en dis pas plus, mon producteur ne m'ayant pas autorisé à communiquer officiellement sur l'évènement. 

 

Mais ce soir, j'ai un petit moment de libre, entre la préparation de mon costume de scène (évidemment un smoking tout noir, avec un noeud papillon rouge sombre), et celle de mon speech de promo.

 

Caprice de star, j'ai décidé de créer une nouvelle rubrique dans le blog, appelée tout simplement "Rencontres". Genre Mi-Tique, ou Inter-Chat (de gouttière). Ca parlera de ces petits moments qui vous font battre le coeur. Lorsqu'au détour d'un bois à mancenilliers, d'une vague atlantique, d'une ravine perdue, ou encore d'un phare dominant, vous croisez l'improbable. 

 

Nous commencerons par la rencontre avec le Diablotin. A paraître sur nos écrans dès que j'aurai terminé le montage des contributions reçues. Nombreuses et d'excellentes qualités émotionnelles.

 

Car la nature c'est bien gentil, mais à quoi elle sert si elle ne nous émeut pas ?

8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 10:50

Dernière et malheureuse nouvelle, le Citron s'est mis en grève ! Exposé reporté.

Et voilà, il n'y avait qu'à demander : le jeudi 17 avril à 18h, à Saint-Félix (Art Gallery Petit Le Brun).

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Vous connaissez déjà l'humour de potache du Toto-Bois, qui résiste difficilement à un mauvais jeux de mots.

 

Quoi qu'il en soit, j'ai découvert l'existence d'un réseau en Guadeloupe, appelé ReGuaR, pour Réseau Guadeloupe Requins. Et j'attribue la note de 19/20 à leur logo.

 

C'est l'association Kap Natirel qui en est à l'origine. Encore un réseau, mais pour quoi faire ? Tout simplement pour faciliter le partage des connaissances, et on ne peut qu'applaudir à deux ailes cette initiative (ou à deux nageoires selon les taxons).

 

Le préambule est terminé, venons-en aux faits.

 

"Il y avait un requin chagrin, re-quin cha-grin, qui tournait dans les eaux profondes, dans un lagon du bout du monde, il y avait un requin chagrin".

 

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Chanson de Michel Sardou qui peut être transposée facilement : "Il y avait un requin citron, re-quin ci-tron, qui tournait dans les eaux peu profondes, dans le lagon de Petite Terre, il y avait un requin citron". 

 

Nous vous proposons de venir découvrir les résultats de l'équipe de Kap Natirel qui a étudié le Requin Citron (Negaprion brevirostris) en 2013 à Petite Terre. Et qui nous parlera des projets à venir sur cet animal méconnu.

 

Rendez-vous à l'UAG le vendredi 21 mars à 18 heures, cliquez pour en savoir plus.

Dernière et malheureuse nouvelle, le Citron s'est mis en grève ! Exposé reporté.

3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 17:43

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Y'a de la joie dirait-on.

 

Dimanche 23 février, AEVA organisait une sortie pour découvrir la mygale de la Soufrière. Ainsi, nous sommes partis à l’assaut du volcan pour y découvrir Holothele sulfurensis, endémique de la Guadeloupe, uniquement connue du massif de la Soufrière, au dessus de 700 mètres d’altitude.

 

Avant de monter, petit briefing sur le parking des Bains Jaunes : ce que l’on sait et qui devrait nous permettre de dénicher la bêbête c’est qu’elle se cache sous les pierres et que les filaments de soie qu’elle tisse peuvent nous permettre de la repérer… Après ces bonnes paroles, c’est parti ! Direction la Roche Fendue. Le chemin nous y amenant nous permet de découvrir différentes espèces d’orchidées, dont quelques-unes sont en fleur.



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La première observation de la mygale est faite par Emmanuelle (félicitation ! on a oublié le paquet de bonbons pour la récompenser…), non loin de la Roche Fendue. Vent très frais, on était gelés. Nous continuons en direction du chemin des Dames. Au total ce sont une bonne dizaine d’observations qui ont eu lieu. La petite bête n’est finalement pas si difficile à trouver, il suffit de soulever (délicatement bien sûr et de les remettre ensuite à leur place), les pierres en bordure de chemin.

 

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Les spécimens observés mesuraient entre 1 et 2 cm. Leur couleur varie du brun foncé au brun cuivré (en fonction de la proximité de la mue ?).

 

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Certaines prennent même la pose, et permettre aux photographes du groupe d’immortaliser l’instant.

 

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Sous les pierres nous pouvons également observer leur loge tissée de soie. Nos photographes et observateurs enthousiastes, vautrés sur le chemin ont été à l'origine de bouchons compacts le long du sentier. Mais de nombreux touristes intrigués ont eux aussi découvert LA mygale. ("Ah bon, je l'aurais vue plus grosse!").

 

 

Le grain de sel du Toto-Bois, à qui on n'avait pourtant rien demandé.

 

Cette Mygale, découverte en 1999 par Patrick Maréchal, est protégée par la réglementation française. Le Parc National de la Guadeloupe a édité une fiche pédagogique sur cette espèce, que ceux qui n'ont pas peur des araignées cliquent . Egalement une publication tout ce qu'il y a de plus sérieuse ici.

 

Eh bien figurez-vous que la Mygale n'est pas une espèce protégée par tout le monde ! En tous cas pas par les guêpes de la famille des Pompilidae ont la particularité d'être des prédateurs exclusifs d'araignées. Vous voyez où je veux en venir.

 

Je fais donc le corbeau (autre oiseau noir) pour dénoncer ici Pepsis ruficornis. Belle guêpe bleutée aux antennes rougeâtres. Que l’on différencie aisément de ses congénères P. rubra et P. marginata, qui ont, comme chacun sait (vous ne saviez pas ??), les antennes noires. Eh bien oui, cette guêpe s'attaque à notre Gwada-mygale, en témoigne ce cliché, pris par Sandra lors d'une autre excursion.

 

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Que faire ? Fermer les yeux sur ce manquement à la réglementation ? Mettre la guêpe sur la liste des nuisibles ? Demander aux coureurs du Volcano Trail d'écraser les guêpes ?

 

Peut-être plus simplement laisser faire dame nature dans cet espace unique qu'est le massif de la Soufrière.

 

Dernière minute : pan sur le bec.

 

Pour démontrer, s'il en était besoin, que nous avons des lecteurs très affûtés, je vous livre le commentaire de mon collègue le Siffleur d'Amérique :

"Est-ce que tu en sais plus sur la protection de la mygale de la Soufrière? Parce qu'à ma connaissance, Dynastes hercules est le seul invertébré protégé de Guadeloupe. La fiche du Parc dit effectivement que la mygale est protégée mais je ne trouve aucun texte de loi qui le confirme. Et le site de l'INPN, qui est censé être fiable en la matière, parle d'une réglementation à Mayotte pour l'espèce, ce qui est assez curieux (voir ici)... En tout cas ça mérite d'être précisé je pense".

 

Tout-à-fait cher Siffleur, je consulte tes sources. L'arrêté préfectoral est en fait un arrêté de réglementation, qui stipule : Interdiction d'introduction, de détention, de transport, de reproduction, de mise en vente, de vente, d'achat et de cession de spécimens vivants d'espèces animales exotiques de la faune sauvage, dans la collectivité départementale de Mayotte.

 

Ils n'en veulent pas de notre mygale, et ont bien raison. Chacun chez soi. 

 

Pour compléter la réponse, je dirais que la Mygale est protégée de fait, puisqu'elle vit en zone de coeur de Parc. Au même titre que tous les animaux, végétaux et minéraux qui s'y trouvent. 

 

Clichés Patricia Brouard, Franck Decluzet, Laurent Malglaive et Sandra Pédurthe.

21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 16:40

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On a toujours besoin d'un plus petit que soi, c'est bien connu. Le Toto-Bois se met donc au service des mastodontes que sont les baleines, pour relayer une information provenant de l'association BREACH.

 

Une conférence sur les Cétacés vous est proposée ce mardi 25 février à 10h à l'UAG.

Pour plus de détails, cliquez .

 

Vous me raconterez ?

 

* Chipé sur http://www.meltybuzz.fr/

14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 10:12

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Quand le Toto-Bois a une idée en tête, il ne l'a pas ailleurs.

L'archipel de la Désirade continue donc à constituer mon addiction principale (juste après Madame Toto, nous sommes tout de même le 14 février).

 

Le concours est lancé, avec un seul mot d'ordre : captez ce que vous percevez de plus beau dans la nature de l'archipel, qui (petit rappel pour les cancres), est constitué de La Désirade continentale (!) ET des îles de la Petite Terre.

 

Sur terre, sous l'eau, en l'air, tout est permis. Enfants, ados, adultes, tous bienvenus.

 

Pas plus d'un dessin et d'une photo par participant, à envoyer par mail avant le 15 juin, à concoursnature.desirade@yahoo.com

 

Pour plus de détails, le règlement a été déposé au fond de mon nid, mais le plus simple est de télécharger en cliquant ici.

Ainsi que l'affichette de présentation du concours.

 

Merci à nos partenaires dans l’organisation de ce concours : la Municipalité et l'Office du Tourisme de l'archipel de la Désirade, l'association Titè, l'ONF, Uhaïna croisières, l'Aquarium de la Guadeloupe, les cartes découverte Chemin Bleu.

 

Allez hop, déballez vite vos appareils, crayons, pinceaux.

Il ne vous reste que 121 jours pour nous envoyer l'image de l'année !

11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 16:56

Moi, pauvre Toto-Bois, j'ai beaucoup de travail en ce moment.

Réfléchir à l'aménagement de mon prochain trou de nidification.

Suivre une formation à l'extraction des vermisseaux sous les écorces.

Passer au contrôle technique des 2 000 heures de vol.

 

Bref, tout ça pour dire que je n'ai pas pu répondre à une invitation alléchante. Il s'agissait de participer aux observations d'oiseaux de mer autour de Désirade. Pourtant, toute la fine fleur était là. Que des gens sympathiques ! Deux bateaux affrétés pour l'occasion.

 

Mais étant d'un tempérament altruiste (mais si), j'ai dépêché deux fins limiers sur place pour espionner ce qui pouvait l'être, et moucharder pour les fidèles lecteurs de ce blog.

 

Je laisse donc le Siffleur d'Amérique (Thomas qui d'autre ?) et l'Océanite cul-blanc (alias Pierre-Yves) et lnous conter cette journée du 7 février.    

 

La-De-siradienne-de-Tite-.JPG

 

"L'union fait la force, c'est bien connu. C'est donc avec enthousiasme et  l'œil alerte que nous autres, volatiles Aevistes, avons embarqué au pipirit chantant aux côtés de nos valeureux compagnons de Titè, AMAZONA et de l'OMMAG. 

 

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C'est d'abord sur les terres - ou plutôt devrais-je dire les eaux - de mon compère l'Océanite cul-blanc que nous nous sommes aventurés, sur la côte nord de la Désirade. Un bien beau domaine je dois le reconnaître : une mer d'un bleu intense, des falaises escarpées surplombant quelques plages de galets désertes. Un vrai repère pour pirates ! Par contre, côté oiseaux marins, on repassera... Bien sûr, nous avons été salués par quelques élégantes frégates et un non moins majestueux Balbuzard pêcheur... mais bon, pas de quoi me casser trois pattes !

Discordance-ge-ologique.JPG

 

Heureusement, la Désirade regorge de trésors et l'expédition ne fut pas vaine : une superbe discordance géologique (calcaire flirtant avec roche volcanique).

 

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Et un groupe de dauphins qui fait un bout de chemin avec nous... ça valait le détour!

 

Marouette-superstar.JPG

 

Pour nous remettre de ces émotions, nous avons décidé de casser la croûte dans ma résidence d'hiver : la saline. Tous mes colocataires étaient là : Echasses, Bécasseaux et autres Chevaliers et même ma timide cousine la Sarcelle d'hiver. Mais quelle ne fut pas notre surprise lorsque les ornithos chevronnés d'AMAZONA ont découvert, au milieu de tout ce beau monde, un hôte hors du commun : une Marouette ponctuée !

 

Marouette

 

Hors du commun, c'est le moins que l'on puisse dire puisque ce lointain parent d'Europe n'avait tout simplement JAMAIS été observé en Guadeloupe et d'après nos sources, c'est seulement la deuxième observation pour tout le continent américain !"

 

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Y’a pas à dire, la Désirade est vraiment une destination de plus en plus prisée. Selon les dires de mon compère l’Océanite, les oiseaux marins ne peuvent pas rester insensibles aux charmes de cette île. Il faudra donc retourner un peu plus tard dans la saison de nidification pour vérifier cette affirmation : affaire à suivre...".

 

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Le team prenant la pose et le soleil.

5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 15:51

Anolis-Jean-Chevallier-.jpg

*

La question se pose. Entre pénurie d'essence et Saint-Valentin, mes beaux yeux d'Anoles vous feront-ils d'amour mourir ?

Quoi qu'il en soit, Pierre Legreneur, maître de conférences à Lyon, très calé en éthologie, viendra vous narrer ce qu'il a pu découvrir sur l'aspect des Anolis sur les îles de Guadeloupe. Espèces ? Sous-espèces ? Phénotypes ? Là est toute la question.

La taille et les couleurs, ça se discute !

 

Rendez-vous à l'UAG le 14 février à 18h, en biologie marine.

 

* Pastel de Jean Chevallier

29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 16:03

Mon premier est une espèce protégée.

Mon second est doté de nombreux petits organes de défense (des piquants en quelque sorte).

Mon troisième est orné à l'âge adulte d'un appendice joliment nommé cephalium.

 

Et mon tout est l'une des fiertés de la Désirade.

 

Il-y-a-des-cactus.jpg

 

Facile ! Vous avez tous deviné qu'il s'agit d'un cactus.

Tête à l'Anglais. Coussin de belle-mère. Melocactus intortus.

 

Defense.jpg

 

Fichtre, l'hospitalité n'est pas de mise chez cet Anglais-là.

 

 

En Tapeur consciencieux, je me suis renseigné sur son statut.

 

Selon les critères régionaux de l'UICN, l'espèce est classée en danger critique pour la Guadeloupe.

Horreur ! Ça signifie menacée de disparition. Y compris  à Saint-Martin. A l’échelle de la région Caraïbe, c'est moins grave : préoccupation mineure, le risque de disparition étant faible. Il existe en effet des populations importantes de ce cactus sur certaines îles situées dans son aire de répartition, de Porto Rico à la Dominique.

 

Au niveau national, l'espèce est protégée par arrêté ministériel du 26 décembre 1988. En d'autres termes, toute manipulation de Melocactus est interdite, qu'elle soit ou non destructive. On touche avec les yeux !

 

On trouve assez peu de documentation sur ce cactus, tout ce qu'on peut dire pour la Désirade c'est que les populations ont fortement régressé depuis une petite trentaine d'années.

 

Jamais-deux-sans-trois.jpg

 

Qu'est ce qui a bien pu provoquer une telle dégringolade ?

Les prélèvements ? Les cabris ? Le fait même que l'espèce ait été déclarée protégée ? Difficile de le savoir.

 

Et comment y remédier ?

En cultivant des cactus et en les replantant ? En protégeant physiquement certaines zones ? En mettant un garde avec un fusil derrière chaque cephalium ?

 

En tous cas, chacun a un avis sur la question. Il devenait urgent de mettre toutes les bonnes volontés autour d'une table pour partager les connaissances et les idées. Une réunion s'est tenue tout récemment à l'initiative de la DEAL, elle a rassemblé ce qui se fait de mieux en matière de gestionnaires d'espaces naturels, de services de l'état et de la sphère associative. Les actions en cours ont été discutées et parfois recentrées. L'idée de mettre en place un véritable plan d'actions a même été émise, il n'y a pas de raison qu'il n'y en ait que pour les Tortues marines et les Iguanes tout de même !

 

Iguana-delicatissima-claudie-pavis.JPG

 

Ca se discute.

 

Pour revenir à nos moutons Désiradiens, AEVA et Titè se donnent la main pour accueillir une stagiaire, dont la mission (elle l'a acceptée !) est d'imaginer et tester une méthode pour décrire la population de la zone Est, au sein et à proximité de la Réserve naturelle géologique.

 

 

Combien d'individus ? Quelle répartition des âges ? Quel lien avec la végétation et les menaces potentielles ? Quelle évolution dans le temps ?

 

Melocactus-Desirade-Claudie-Pavis.jpg

 

Isabelle (dubitative) et son mentor Nicolas.

 

Premiers éléments de réponse sur la méthode courant mars, lors de la soutenance d'Isabelle à l'UAG.

22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 11:01

Petit-Bourg-Bel-Air-Novembre2013n-b.jpg

 

Du fond de ma forêt Basse-Terrienne, j'ai quand même entendu dire que d'ici quelques jours, la dernière feuille de l'éphéméride irait au panier. Pardon, au tri sélectif.

 

Il est donc question de l'année 2014 qui s'annonce. Le nouveau bureau d'AEVA a tenu son conseil de guerre. Un seul mot d'ordre : soyons fous ! Je dois dire que les idées ont fusé de partout, j'étais planqué sur la grosse branche du flamboyant et j'ai presque tout entendu.

 

A propos du bureau nouveau, vous pouvez allez voir un peu à quoi il ressemble en allant cliquer sur le trombinoscope.

 

L'année 2013 avait comme thème les 20 ans d'AEVA.

Il a été décidé à l'unanimité des voix (beuglements devrais-je dire) que le thème favori de 2014 serait la Désirade.

 

Mais pourquoi la Désirade me direz-vous ?

 

Comment est-il possible de se poser la question ! La Désirade offre tout ce dont un naturaliste peut rêver. De la beauté, de l'inconnu, de la poésie, de la douceur, de la violence, des couleurs, une Réserve, et... des Désiradiens.

 

Alors pour abonder ce thème, nous avons déjà qelques idées en tête, qui seront à concrétiser dans les semaines qui viennent. Dans le désordre : un exposé de Marion sur la géologie de la Réserve, un ou deux sujets de stage sur les Scinques et peut-être les Têtes à l'Anglais (Melocactus pour les puristes), un concours de la plus belle photo et du plus beau dessin de la nature Désiradienne, une sortie de 3 jours pour avancer sur les projets. 

 

Ensuite on verra ! 

 

Le bureau a également pris quelques bonnes résolutions. 

 

1- Proposer un planning des sorties et exposés.

2- Développer la vulgarisation scientifique et les supports pédagogiques.

3- Acheter deux bonnes paires de jumelles pour nos adhérents.

4- Faire une petite base de données des livres et autres docs intéressants en notre possession.

 

Comme c'est écrit, il y a peut-être ue chance pour que tout cela se concrétise !

 

A tous je souhaite beaucoup de bonheur pour les derniers jours de cette année, qui fut remplie d'actions et d'émotions partagées.

11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 13:41

Un troisième larron a rejoint le club des écrivains en herbe, son nom de guerre est le Moqueur corossol. Toutes les photos sont de lui. Bienvenue !

 

 

Araignee-rouge-Nicolas.Barre-2.JPG

Quel rouge incroyable !

 

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Une petite araignée verte sur mon bureau.

 

Argiope-Nicolas-Barre.JPG

Cet Argiope argenté a un appétit féroce.

 

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Ce Scolopendre (cette ?) était sous un pot, dans un nid sphérique, protégeant ses petits entre ses pattes.

 

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Pour lutter contre les chenilles clown (du Sphynx du frangipanier), élevons des scolopendres. Celui-ci en suce la substantifique moelle.

 

Sphinx-mycose-Nicolas-Barre.jpg

Ce Sphynx du frangipanier a revêtu une doudoune mortelle.

 

Soufre-Beauhinia-Nicolas-Barre.JPG

J’ai dérangé ce Soufré un soir en voulant prendre la photo, mais il est revenu sur la même fleur de Bauhinia, manifestement un bon camouflage, où il est resté jusqu’au lendemain.

 

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Ces larves de chrysomèle ( ?) apprécient le champignon de souche.

 

Chrysomele-Larve-Nicolas-Barre.JPG

Aire idéale pour les débats amoureux des adultes.

 

Clichés Nicolas Barré.

2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 16:54

Seigneur Jésus Marie Joseph et tous les saints de la terre, ça y est !

 

Moi le Toto-Bois, je me plaignais depuis longtemps d'être le seul à sortir ma plume noire pour vous raconter le monde selon AEVA. Eh bien je suis heureux de vous annoncer que j'ai trouvé une âme soeur. Non pas sur Mythic ou autre e-Darling, mais tout simplement au sein du bureau. Par respect de sa vie privée, je l'appellerai "Grive fine", si elle est d'accord avec ce pseudo. A vous les studios.

 

P1000601.JPG 

Echappés du Seigneur des Anneaux ? Cliché N. Barré.

 

« Un vent jeune souffle sur AEVA » … et la sortie de dimanche dernier nous a prouvé que l’anémomètre ne va pas faiblir de sitôt. En effet, les jeunes (et les moins jeunes) Aevistes ont su faire preuve de résistance à l’humidité (c’est peu dire…) pour atteindre cette petite plante pas comme les autres, témoin de la richesse floristique de la Guadeloupe : Pseudocentrum guadalupense, une orchidée que l'on pensait disparue et récemment redécouverte (voir les 3 précédents articles qui retracent l'historique  et ).

 

Pseudocentrum-.-guadalupense-Thoms.delhotal.JPG

La belle plante en question, en fin de floraison. Cliché T. Delhotal.

 

La météo n’a donc pas été clémente avec nous, mais elle ne nous a pas empêchés de suivre notre guide à la trace. Durant nos trois heures d’ascension, Nicolas nous a fait découvrir une trentaine d’espèces d’orchidées :  

- des épiphytes : Vanilla planifolia, Maxillaria coccinea, M. meridensis, M. inflexa, Epidendrum carpophorum, E. patens, E. anceps, E. ramosum, Dichea pendula, Helleriella punctulata, Isochilus linearis,  Jacquiniella globosa, J. teretifolia, Octomeria graminifolia, Lepanthes aurea, Pleurothallis ruscifolia, P. imraei, Prescottia stachyodes, Stelis ophioglossoides, S. perpusilliflora.

- et des terrestres : Brachionidium parvum, B. scherringii, Erthrodes hirtella, E. plantaginea, E. querceticola, Habenaria floribunda, H. amalfitana,  Oceoclades maculata, Malaxis major, Psylochilus macrophyllus, Ponthieva petiolata, Cyclopogon cranichioides, Pseudocentrum guadalupense.

 

Je terminerai en attribuant une mention spéciale à Timéo et Cléo pour leur courage et à Nicolas et Marie-France pour leur poncho (équipement de terrain qui en a laissé plus d’un rêveur !).

 

A bientôt pour de nouvelles aventures.»

 

Eh bien merci miss Grive fine pour ce récit. Dès que j'ai un moment, je pose une journée de RTT pour compléter cet article avec un album photo plus complet.

27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 20:20

Dome-Soufriere-Guadeloupe.jpg

 

Michel Feuillard est parti sous d'autres cieux, et d'autres fumerolles. Comme nous dit France-Antilles, il était né sur les pentes de la Soufrière il y a 82 ans. 

 

Salut et respect à cet homme bienveillant et discret, qui aimait ce volcan plein de caractère, et nous a beaucoup appris sur lui.

 

Et que le volcan garde encore longtemps cet aspect sauvage que nous aimons tant.

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  • : L'écho du Toto-Bois
  • : Le blog d'AEVA, l'Association pour l'Etude et la protection de la Vie sauvage dans les petites Antilles - Contact : aeva.totobois@gmail.com
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